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Kovalin Tchibinda
10 mai 2005

Pourquoi la session de L’UPADS FRANCE du 04/06/2005 est capitale?

En ce début de mai, voilà bientôt huit ans que L’UPADS a quitté le pouvoir. Que reste t-il de cette longue période de désert politique? Malheureusement, le sentiment d’un parti en panne et donc d’un avenir obscur en ce qui concerne la reconquête du pouvoir par les urnes. On ne peut pas dire que le Congo va mieux depuis que L’UPADS a quitté le pouvoir. Au contraire, le pays s’est enfoncé dans la misère malgré ses énormes ressources pétrolières et des contrats dit de " partage de production " dont l’initiateur est le professeur Pascal Lissouba.

Le président Lissouba dans sa lettre du 26 juillet 2004 nous a donné des raisons d’être fier de notre passage au pouvoir (1992-1997). En effet sous sa houlette, les comptes de la nation ont été redressés, la confiance des milieux financiers a été restaurée, le remboursement de la dette extérieure a repris, la croissance du Produit National Brut(PNB) avoisinait les 6% en 1997 alors qu’il était négatif quand L’UPADS est arrivé au pouvoir. Malgré nos faiblesses, nous avons quand même réalisé de bonnes choses.

Les membres de L’UPADS n’ont donc pas à rougir de la gestion qui a été la leur de 1992 à 1997 d’autant que comparativement à la gestion du PCT(1969-1991) et (1997-2005) le bilan économique de L’UPADS est de loin meilleur. Mais au-delà de nos réussites, il y’a eu des ratés. Au bout de 8 ans d’exil de nos principaux leaders, c’est le moment de faire le bilan. Les membres de L’UPADS sont désemparés, il y a une crise de confiance au sein de notre parti.

Dans cette situation, le Président Lissouba a eu raison de convoquer des sessions décentralisées des membres du Conseil National, élargies aux membres du Conseil National de supervision et aux cadres du parti. Ces débats internes vont être l’occasion pour la première fois depuis le coup d’Etat de 1997 de discuter de nos erreurs et victoires passées, de mettre en place une stratégie de reconquête dans la perspective des échéances qui se profile à l’horizon 2007 et 2009.Il n'y a rien de plus salutaire dans la vie politique que de débattre. Puisque l’occasion nous est offerte aujourd’hui, tous ceux qui se réclament de L’UPADS doivent saisir cette opportunité.

A mon avis le débat actuel à L’UPADS oppose deux conceptions de l’opposition au régime de Sassou Nguesso. Certains veulent une alliance avec le régime Sassou pour exister politiquement car l’exil commence à peser lourd; D’autres pensent que le régime Sassou comme tous les régimes dictatoriaux s’écroulera un jour et qu’il faut attendre que le soleil revienne. Ces deux franges de L’UPADS ne doivent pas se regarder en chien de faïence. Au contraire, les sessions décentralisées auxquelles nous invitent Pascal Lissouba doivent nous permettre de faire valoir nos vues, nos différences.

En définitive, ces deux conceptions devront être soumises aux militants sous forme de motions dans la perspective du prochain congrès qui doit se dérouler dans les meilleurs délais. La ligne politique qui sera choisie sera la voie de la majorité des militants et militantes.

Le choix de la politique à suivre à L’UPADS ne peut se faire de manière délictuelle, c’est ainsi qu’il faut condamner l’attitude des membres qui ont convoqué une session du Conseil National en usurpant la signature du Président. Ceci ne les honore guère. Nous devons aller vers une confrontation des arguments des uns et des autres. C’est pour cela que la réussite de la session du 04/06/2005 de L’UPADS France est capitale car elle permettra de clarifier la situation des cadres de l’UPADS entre les deux tendances qui se profile : ceux qui sont favorables à un rapprochement avec le régime SASSOU et ceux qui ne le sont pas. N’oublions pas que s’il y a une personne qui pourrait se réjouir d’un échec de la session de L’UPADS France du 04/06/2005 C’est Sassou Nguesso car un échec de nos discussions entérinerait la coupure du parti en deux ailes. l’aile "légaliste" et l’aile "Sassouiste". Il est de notre intérêt commun d’aider à la réussite des travaux du 04/06/2005. Nous devons parvenir à faire entrer effectivement la démocratie dans le parti afin que nous retrouvions le chemin de la victoire que je sais possible en 2007 et 2009. Tous les dictateurs ont intérêts à ce que l’opposition soit désunie. Sassou Nguesso veut détruire L’UPADS car c’est le seul parti même dans son état moribond actuel capable de le battre.

Alors mes chers camarades de L’UPADS, l’heure est grave, notre responsabilité est immense. Il faudra nous déterminer démocratiquement sur les choix de demain: Allégeance au régime Sassou ou opposition à Sassou ?

Certains parleront même d’une voie médiane possible, mais ce choix doit appartenir aux militants de L’UPADS c’est à dire à vous, à moi. Les poids lourds du parti ne représentent en aucun cas L’UPADS. Ce parti nous appartient tous et personne ne doit engager le parti dans un sens ou dans l’autre sans avoir consulté, les militants qui constituent selon moi le cœur de L’UPADS.

Jean Jaurès disait que "La République, c’est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir sa part de la souveraineté." Moi je pense en tant que militant de L’UPADS que nous avons une part de souveraineté à l’intérieur de notre parti et qu’il nous faut en user.

C’est pourquoi, je vous invite à être nombreux le 04/06/2005 à la session de Paris pour débattre de l’avenir de notre parti et à faire usage de notre part de souveraineté dans la reconstruction de notre parti.

Vive l'UPADS

Vive Pascal Lissouba

Kovalin TCHIBINDA.
Maître en Sciences Economiques
Consultant Peoplesoft.
Militant de L’UPADS.
Mail :ktchib@club-internet.fr

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Kovalin Tchibinda
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